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Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/360

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A peine a-t-elle vu de mes soupçons jaloux,
Le volcan moins fiévreux s’éteindre à ses genoux,
La voilà qui s’amuse à remuer ses laves,
A réveiller le feu de mes cendres esclaves.
Quand je suis là rongeant mon rosaire de deuil,
A sa dîme d’hommage elle tend son orgueil,
Et mesure, en riant, ses succès par mes larmes.
Chacun de mes frissons fait du bien à ses charmes.
Je souffre : elle est heureuse ; elle me sent saigner :
Chaque coup de poignard l’assure de régner.
Elle est heureuse, et rien ne manque à son parjure,
Que le bonheur de voir du sang à la blessure.
Voilà celle que j’aime, et que je pleure encor !
N’avoir pas un regret qui ne soit un remord !
O courage, mon cœur, sois plus fort que l’orage :
S’il est long, l’existence est courte… Du courage !