Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/131

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XIV.

Oui, j’ai voulu chanter un conquérant célèbre,
Qui s’est absous du trône, en vivant détrôné :
S’il fût mort dans sa pourpre, on nous eût ordonné
D’offrir à sa dépouille une oraison funèbre :
Mon âme inexorable eût retenu sa voix ;
Même quand ils sont morts, ne flattons pas les Rois.
Jamais César heureux n’enflamma mon délire ;
Parmi ses courtisans je n’allai point m’asseoir ;
J’eus droit de confier son malheur à ma lyre,
Mais j’ai sur son cercueil brisé mon encensoir.

Paris, 12 Aout 1821.