Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/182

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La Tempête.

Des chagrins bien amers ont passé sur ma lyre,
Et fait mourir les feux de mon jeune délire ;
J’irai, désabusé des larmes de l’amour,
Retremper mes esprits vers les sources du jour,
Et, d’un inonde perfide oubliant les caresses,
Savoir si l’Océan tiendra mieux ses promesses.
Partons ! L’ancre se lève, et déjà loin du port,
Mon vaisseau, balancé par un souffle du nord,
Arrondit de ses mâts la parure flottante ;
Aux bords Napolitains il emporte ma tente.
Le rivage embrumé se dérobe à nos yeux,
Comme un dernier ami qui nous fait ses adieux.