Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/188

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La Tombe de Virgile.




Je suis au but ! mes pas ont touché l’Italie.
Par le feu d’un beau ciel la nature embellie
Des langueurs du sommeil va tirer mes pinceaux ;
Mon luth s’élancera vers des accents nouveaux ;
Oui, je veux, à l’oubli condamnant ma tristesse,
Retrouver les transports de ma fraîche jeunesse ;
Mon cœur bat d’avenir, et du besoin des cieux ;
La gaîté de la vie éclate dans mes yeux ;
Déjà les passions, qui dormaient dans mes veines,
Réveillent les anneaux de leurs brûlantes chaînes ;
Le passé tout entier se ranime en un jour,
Et mon bonheur encore a les traits de l’amour.