Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Vers les sources du jour, qui l’attendent en deuil,
Du lion de Saint-Marc désaltérer l’orgueil ;
Ses ailes vers le ciel ont beau s’étendre encore,
Elles ont oublié les chemins du Bosphore ;
Leur essor immobile atteste leur sommeil.
Comme une aigle captive à l’aspect du soleil,
Il regarde les mers autrefois son domaine,
Et tend de tout son poids la longueur de sa chaîne ;
Mais rien ne lui rendra son vol large et hautain,
L’esclavage est plus lourd que ses ailes d’airain.


IV.


Qui ne t’admirait pas, quand l’encens de la terre,
Rome de l’océan, était ton tributaire ;
Quand les flots, de Lépante accourus triomphants,
Battaient ces ponts guerriers que souillent tes enfants,