Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/71

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On s’armerait alors, comme l’on vit naguère
Tous les chefs d’Israël se lever pour la guerre,
Quand chacun d’eux reçut du lévite outragé
Sa portion du sang, qui n’était pas vengé.


XXXI.


Dieu puissant, si ta croix, soulevant tant de princes,
Leur fit pour un sépulcre épuiser nos provinces,
Et vides des trésors, qui payaient leurs projets,
Comme un impôt de plus dépenser leurs sujets,
Ne la verra-t-on pas, une fois tutélaire,
Des princes d’aujourd’hui remuer la colère ?
Mais qui pourrait, ô Dieu, sur un trône arrêté,
S’élever de si bas jusqu’à la Liberté !
Il faut, pour s’élancer, le trépied d’un poëte.
De ce trépied brisé, n’est-il point de prophète,