Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/92

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Et voyant de bien loin ce qu’il faut voir de près,
Ne se revèlera qu’à force de regrets !
Ah ! qu’on m’accorde aussi les dons de la richesse,
Et je voûrai mon or à secourir la Grèce,
J’armerai des soldats, j’armerai des vaisseaux :
Transfuge belliqueux de mes lâches travaux,
J’irai combattre aussi ces despotes esclaves,
Que le fouet de leur maître a forcés d’être braves :
J’irai.... ! que j’ai pitié de moi, de tous ces mots
Qui me sortent du cœur, comme autant de sanglots,
Pour expirer dans l’air, comme cette étincelle
Qui sort en pétillant du grés qui la recèle,
Et va, sans l’effleurer de la moindre douleur,
S’éteindre sur la peau sans force et sans chaleur !
On marche autour de moi, je demeure immobile :
On périt, et j’existe, et toujours inutile,
Il faudra me résoudre à mourir sourdement,
Avec un nom, peut-être, obtenu lentement,
Que je dédaigne, et cherche à défaut d’autre chose !
Sans protéger les Grecs, j’admirerai leur cause,