Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/99

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Qu’il soit celui d’un frère, ou celui d’une sœur,
Qu’il soit si doux qu’un ange envîrait sa douceur,
Que je l’aie embelli de toute ma tendresse,
Et que je l’idolâtre, en l’accusant sans cesse :
Qu’il ne soit plus pour moi qu’un amer souvenir
Ou le gage enivrant d’un céleste avenir :
Ce nom ! ce n’est pas moi dont on pourra l’apprendre.
Si je le révelais, qui voudrait me comprendre ?
Quel qu’il soit c’est à lui que j’offrirai ces vers,
Ces vers, mes derniers chants, et mes derniers concerts.
L’être, qui le portait, n’existe plus peut-être :
Mais s’il existe encore, il doit se reconnaître.
Oui, s’il est dans le monde un être, dont les yeux
S’arrêtent, pour chercher ce nom mystérieux,
Un être, dont la voix s’élève pour lui dire,
Que ce nom, c’est le sien, que j’aurais peur d’écrire,
Et si son cœur alors, qui croira m’écouter,
A force d’être sûr finissait par douter :