Page:Lefèvre-Deumier - Le Parricide, 1823.djvu/83

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Du palais opulent, au long silence en proie,
Hugo par son supplice a fait taire la joie ;
Et les sombres jardins, par l’amour désertés,
N’offrent que son absence aux esprits attristés.
Hugo n’existe plus même dans le langage ;
Comme ces mots chargés d’un triste présage,
On eût, en le nommant, inspiré la terreur.
Raymond, sur la mort même étendant sa fureur,
Défendit aux tombeaux de s’ouvrir pour le crime.
D’un cercueil indigent l’asile légitime
N’a point reçu les os du jeune infortuné ;
Aux insectes de l’air son corps abandonné
Fut perdu dans ces lieux d’ignoble sépulture,
Où cherche le vautour sa putride pâture.
Quant à Parisina, nul monument de mort
N’a révélé l’asile où sa dépouille dort.
Rien n’a fait découvrir ce qu’elle est devenue ;
Aussi bien que son sort, sa tombe est inconnue.
A-t-elle au fond d’un cloître, expiant ses amours,
Du Ciel par ses remords mérité les secours ;