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LE RETOUR.

IMITATION DE VilTIB SCOTT.

J’entends donc de nouveau résonner sur ma tête
Le pin du Clanbrassil, qui pressent la tempête !
Des échos du rocher je reconnais la voix :
Je reconnais aussi t’obscurité des bois,
Et les ondes du fleuve, et l’herbe des rivages.
Je reconnais encor la forme des nuages :
Car le vent est le même, et leurs flancs cotonneux
Se découpaient ainsi sur un fond lumineux.
Rien n’a changé que moi, que ma verte jeunesse,
Que cet âge crédule, où tout devient promesse,
Et de nos rêves d’or semble étoiler les cieux.
L’opulence ignorait mes foyers studieux :
Je vivais inconnu, sans désirer la gloire,
Voyant mon avenir écrit dans ma mémoire :