Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/551

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La coupe de l’ivresse a le goût trop amer,
Et l’amour, quel qu’il soit, vend ses plaisirs trop cher :
Qu’il les garde ! Qui, moi, rentrant sous sa tutèle,
Des débris de ma chaîne en faire une nouvelle !
Jamais : j’en rougirais, comme d’un déshonneur :
Nous sommes séparés par notre ancien bonheur.

VI.
Kgualmentc mi spiace morte e i ita.
Petrmica.
Je parle de partir, et je veux m’éloigner !
Hélas ! dans quel pajs m’en irai-je saigner,
Et, de mon cœur trahi rouvrant la cicatrice,
Colporter de mes fers l’incurable ci lice ?
Hélas ! où parviendrai je à cesser de souffrir,
Moi, qui ne sais pas vivre, et ne veux pas mourir ?
Vivre pour la pleurer, c’est lui rester fidèle :
C’est aspirer encore à me rapprocher d’elle :
C’est encor de l’amour, et presque de l’espoir :
Mourir, c’est la quitter, pour ne plus la revoir !
Et qui le sait d’ailleurs, si la mort, que j’envie,
Me tient pas sa promesse aussi mal que la vie ?