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Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/83

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Abeille, ou papillon, le plaisir prend l’essor :
Pourquoi, quand tout s’ébat, serais-je triste encor ?
Paix, ô mon cœur ! sois gai, comme le chant du merle,
Qui jette à nos bouquets son sourire de perle.
Respire, avec l’oubli, ces parfums ravissants,
Qui nagent dans les airs comme un hymne d’encens,
Et qui tombent partout, comme un frais météore,
Des cheveux qu’en planant a dénoués l’Aurore.
Emblème du chagrin, la nuit, chère aux douleurs,
Doit, en fuyant le monde, en emporter les pleurs :
Je ne demande plus que la mort me délivre :
Le jour, c’est le bonheur ; il fait jour, je veux vivre.

Steinenkreritz, l83.1.