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Page:Lefebvre - Jean Rhobin, 1946.djvu/103

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JEAN RHOBIN

— Oui ! en effet, sur ce sujet, le champ de dissertation est infini. Cependant, je ne suis pas assuré que nous nous comprenions. Pour discuter juste, il faut être indépendant des partis. Je pense, monsieur Rhobin, que je vous dois beaucoup de respect pour vous-même, mais moins pour votre cher parti.

— Et les élections, ajouta-t-il ?

— Les élections me passionneraient comme toutes les luttes, tous les combats, tous les sports, mais à quoi bon changer de gouvernants pour toujours garder le même système administratif ?

Il n’y a qu’une seule ambition chez les politiciens : celle de gouverner longtemps. C’est légitime. Mais si nos hommes d’État apportaient plus de nouveau à l’administration du pays, j’aurais plus d’intérêt à suivre les luttes électorales.

Je quittai les Rhobin sans pousser plus loin la discussion.

Ils étaient radicalement incapables de comprendre autre chose. Une sorte d’atavisme en eux s’était implanté qui les condamnait à voter