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JEAN RHOBIN

nait une soirée de réjouissance, une noce, c’était un privilège de s’assurer leur présence.

Ils exerçaient bien leurs petites malices, en prenant part à tous les tours et à toutes les farces que l’on se permettait souvent à la faveur de la nuit.

C’était au temps où l’on enlevait les bancs sur les balcons des rentiers. Le matin, ces braves gens cherchaient souvent de longues heures avant de retrouver leur banquette, qu’ils trouvaient parfois très loin de leur demeure.

Pauvres rentiers de village ! les jeunes gens ont toujours pensé à vous ! il ne faut pas leur en tenir compte, ils savent que votre seul souci est de ménager, de gratter, de sauver vos sous.

D’autre part, les Rhobin avaient une autorité telle dans le village qu’il ne s’y passait pour ainsi dire rien sans leur permission. Ils ne permettaient jamais à un étranger de venir faire le drôle dans leur patelin.

Une fois — c’était au premiers temps du cinéma — un individu vint donner une représentation cinématographique. Il voyageait dans une roulotte qui contenait tout le bagage, tout