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Page:Lefebvre - Jean Rhobin, 1946.djvu/46

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JEAN RHOBIN

Elle recevait avec la plus grande joie la correspondance irrégulière de son fils missionnaire, laquelle était remplie de bonté, de reconnaissance et de l’esprit d’abnégation le plus résolu.

Toutes les vieilles des alentours réclamaient le privilège de lire les lettres de Jérôme. Sous cette tutelle religieuse, il tenait plusieurs pieuses familles de la paroisse.

Ce courrier d’Afrique contenait de très émouvants récits sur les privations que le missionnaire devait s’imposer et qu’il supportait courageusement pour que Dieu fît grâce et miséricorde à tous les membres de sa famille et aux autres âmes qui lui étaient confiées.

Sa mère gardait ses longues lettres dans la poche de son tablier ; quand le travail lui laissait quelques loisirs pour s’asseoir et se reposer, elle en relisait certains passages, qui étaient pour elle de véritables prières.

J’ai eu l’occasion de lire une de ces lettres, qui, en effet, éveillaient beaucoup de sentiments, et sur lesquelles se dévoilait le caractère déterminé de cet autre Rhobin : « Rappelle-toi,