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lable, mais qui entendent que ce déblaiement doit être fait par les intéressés eux-mêmes ; adversaires absolus de la notion d’autorité gouvernementale, et convaincus que la Révolution sociale ne s’effectuera que lorsque les institutions politiques actuelles, toutes représentatives du principe autoritaire, auront cédé la place à de nouvelles institutions ayant l’autonomie communale pour base.

Le groupe des conservateurs se composait des citoyens Adam, Barré, Rochard, Meline, Tirard, Brelay, Chéron, Loiseau-Pinson, Ch. Murat, Ernest Lefèvre, Albert Leroy, Robinet, Desmarest, Ferry, Nast, Marmottan et de Boutellier, tous anciens maires et adjoints, élus, le 7 novembre, dans les 1er, 2e, 3e, 6e, 9e et 19e arrondissements.

Le parti révolutionnaire dictatorial était composé des citoyens Amouroux, Ant. Arnaud, Assi, Babick, Billioray, Blanchet[1], Brunel, Bergeret, Champy, J.-B. Clément, Émile Clément[2], Cournet, Delescluze, Demay, Dereure, Descamps, Clovis Dupont, Eudes, Fortuné Henri, Th. Ferré, Gambon, Grousset, Charles Gérardin, Geresme, Ledroit, Martelet, Léo Meillet, Miot, Mortier, Oudet, Parisel, Protot, Puget, Rastoul, Ranvier, Raoul Rigault, Régère, Tridon, Verdure, Vaillant et Urbain.

Après les secondes élections, le 16 avril, ce groupe fut renforcé des citoyens A. Dupont, Jacques Durand, Johannard, Lonclas, Philippe, Pillot, Pottier, Sicard, Trinquet[3], Vésinier et Viard.

  1. Son nom véritable était Pourille. Il dut avouer qu’il avait été tour à tour agent de police à Lyon, capucin en Savoie et banqueroutier frauduleux. — Contraint de donner sa démission, il fut conduit à Mazas pour répondre des faux qu’il avait commis depuis son élection. — Relâché sans doute par le gouvernement de M. Thiers, il est en ce moment à Genève. Qu’y peut-il faire ?
  2. Également arrêté quelques jours avant la chute de la Commune, au moment où il venait, abusant de sa qualité de membre de la Sûreté, de s’emparer de certaines lettres dans son dossier, lettres datant de 1867, et dans lesquelles il offrait ses services à l’empire !
  3. S’est fait remarquer par son attitude pleine de dignité, devant les conseils de guerre à Versailles.