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CHAPITRE VI.

La Commune perd du terrain.


Les conciliateurs. — Leurs programmes. — Ils n’acquièrent aucune influence. — Décret relatif aux veuves et aux orphelins des fédérés. — Décret sur les échéances. — Funérailles de Pierre Leroux. — Élections du 16 avril. — Faute de la Commune à ce propos. — Démission de Félix Pyat. — Il est contraint de la retirer. — Les francs-maçons adhérent à la Commune. — Ils vont aux remparts. — Attitude expectante de la province. — Le citoyen Miot propose l’institution d’un comité de salut public.


À l’honneur de l’intelligence de la bourgeoisie parisienne, celle-ci ne partageait pas l’optimisme insensé de MM. les députés de la gauche.

Adversaire déclaré du militarisme que l’empire lui avait imposé durant vingt années, elle n’envisageait pas sans effroi le retour possible, en cas d’écrasement de la Commune par les Mac-Mahon, les Vinoy et les Galiffet, d’un système aussi désastreux pour ses intérêts industriels et commerciaux, qu’humiliant pour son amour-propre et ses prétentions à diriger les affaires publiques.

D’un autre côté, elle voyait, non sans raison, dans le triomphe de la Commune sur Versailles, l’avènement définitif d’un régime économique dans lequel ses appétits de gains excessifs et de domination sans conteste allaient se trouver refrénés par les travailleurs, délivrés de toutes les entraves légales qui, jusqu’alors,