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MM. Ranc, Loiseau-Pinson — tous deux démissionnaires de la Commune — Floquet et Lockroy — députés de la Seine démissionnaires — Bonvalet[1], Desonnaz[2], Jobbé Duval[3], Stupuy[4] et Villeneuve ainé[5] en étaient les principaux inspirateurs.

Ces deux groupes publièrent leurs programmes, identiques au fond et dans lesquels se rencontrait en même temps la pensée de faire succéder à la Commune, essentiellement composée de travailleurs dévoués à la révolution sociale, un conseil municipal élu sans doute — mais dans de telles conditions, que l’élément bourgeois conservateur y eût dominé, et qu’ainsi l’ordre, c’est-à-dire le maintien des privilèges capitalistes, en eût été consolidé.

Dans la forme seulement, te programme de l’Union républicaine était plus net, plus précis, que celui de l’Union nationale qui, elle, proposait d’accepter « la loi municipale provisoire qui serait votée au premier jour par l’assemblée, laquelle devait en même temps régler le mode d’élection du nouveau Conseil municipal, appelé à succéder à la Commune. »

L’Union républicaine, plus énergique enfin que l’Union nationale, — dans l’expression du moins, — déclarait fièrement que si Versailles n accédait pas à son programme, elle inviterait ses adhérents à appuyer la Commune, même pur les armes, contre ses agresseurs.

D’un autre côté, mais mû par de tous autres motifs, le journal le Cri du Peuple, tout dévoué au mouvement communaliste, publiait le 8 avril un projet de traité avec Versailles, signé Pierre Denis, que nous croyons devoir insérer ici in-extenso, et dont on peut

  1. Ex-maire du 3e arrondissement.
  2. Rédacteur de l’Avenir national.
  3. Peintre d’histoire.
  4. Publiciste, disciple de M. Littré.
  5. Docteur en médecine, autrefois admirateur et disciple de Blanqui.