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La Commune, poussée par une sorte de fatalité, entra alors dans sa période de dictature JacobinoBlanquisle. Elle allait hâter de ses propres mains le moment de sa défaite.

Une Commission exécutive, composée de délégués spécialement responsables, pris dans chaque commission, avait remplacé depuis plusieurs jours l’ancienne Commission exécutive.

Elle contenait les citoyens :

Cluseret, — Guerre.
Jourde, — Finances.
Viard, — Subsistances.
Paschal Grousset, — Relations extérieures.
Frœnckel, — Travail et échange.
Prolot, — Justice.
Andrieu, — Services publics.
Vaillant, — Instruction publique.
Raoul Rigault, — Sûreté générale.

Cette nouvelle combinaison avait un inconvénient grave. Elle plaçait les membres de la Commission exécutive dans cette alternative, ou de manquer à la direction de leurs services respectifs, dont ils étaient responsables, ou de ne point assister aux séances journalières que nécessitaient les nombreuses affaires dont l’exécutive avait pour mission de surveiller la bonne et prompte exécution.

Une telle organisation ne pouvait se prolonger et il devint évident pour tous qu’il la fallait modifier.

Profitant avec empressement de cette disposition générale des esprits, le citoyen Miot, imbu de préjugés soi-disant révolutionnaires et de traditions assez embrouillées dans son esprit, proposa et fit accepter par la majorité de la Commune la plus désastreuse des résolutions : la création d’un Comité de salut public.