Page:Lefrançais - Étude sur le mouvement communaliste à Paris, en 1871.djvu/279

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 273 —

vait la libre disposition dans un intérêt public de conservation.

Il en fut malheureusement de ce décret comme de tant d’autres. Il ne put être mis à exécution, les événements s’étant pressés de telle sorte qu’il devint impossible de songer à autre chose qu’à la défense de Paris, plus furieusement que jamais bombardé et incendié.

Quant à la Commission d’enseignement, elle s’occupa sans relâche de réorganiser toutes les écoles primaires de garçons et de filles, abandonnées dès le 19 mars par la plus grande partie de leurs titulaires qui étaient allés, eux aussi, rejoindre le gouvernement à Versailles.

La Commission se fit aider dans cette réorganisation urgente par une sous-commission que le délégué, le citoyen Vaillant, avait composée de spécialistes qui, tels que les citoyens Élie Reclus, Rama, la citoyenne Champseix (André Léo), avaient donné depuis longtemps des gages sérieux, concernant leur façon d’envisager l’éducation au point de vue démocratique.

La Commission d’enseignement institua tout d’abord dans l’ancien établissement des jésuites, situé rue des Postes, la première des écoles professionnelles dont elle avait l’intention de multiplier la création dans Paris.

Elle prit soin d’éliminer des écoles, toute question dogmatique de nature à fausser l’intelligence de l’enfant, dont la Commune avait pour mission absolue et pour devoir impérieux de sauvegarder la virtuelle liberté de conscience.

Cette tendance très caractérisée de la Commune, en ce qui concerne l’organisation de son enseignement public, ressort très clairement de deux proclamations aux familles, publiées par les municipalités des 17e et 4e arrondissements et que nous reproduisons in extenso