Page:Lefrançais - Étude sur le mouvement communaliste à Paris, en 1871.djvu/373

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CONCLUSION.


Idée qui se dégage de la chute de la Commune. — Impuissance des partis politiques à conjurer la révolution sociale. — La Bourgeoisie a peur de son œuvre. — Aux travailleurs.


Nous l’avons dit dans notre préface, nous étions de ceux, plus nombreux qu’on ne pense, qui, parmi les membres de la Commune, croyaient peu à la réussite immédiate de l’œuvre considérable dont le 18 mars avait été le point de départ.

Sans doute, comme toutes les révolutions précédentes, le 18 mars pouvait invoquer, pour se légitimer en tant que fait, l’agression du gouvernement que la garde nationale venait d’obliger à quitter Paris. Sans doute, l’élan de cette garde nationale avait été admirable et on pouvait compter sur la résolution de ceux qui, au nombre de près de deux cent mille, étaient venus acclamer les élus du 20 mars, sur la place de l’Hôtel-de-Ville, aux cris répétés de « Vive la Commune ! » Sans doute enfin, les déclarations successives du Comité central avaient indiqué nettement le terrain sur lequel se devait circonscrire la révolution communaliste, qui avait su se faire accepter, en définitive, par la plupart des hommes de la presse libérale qui, le 21 mars pourtant, n’avaient pas craint de se joindre aux journaux les plus rétrogrades, dans