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Page:Lefrançais - La Commune et la révolution, 1896.djvu/11

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ment différentes de celles préconisées jusqu’alors par les divers partis républicains ?

C’est justement ce qu’il y a lieu d’examiner.

Le moyen âge eut ses communiers. — Ceux-ci ne furent rien autre que les pères de notre actuelle bourgeoisie. Partisans de certaines franchises municipales qui, obtenues de gré ou de force, leur créèrent une situation moyenne entre le serf et le seigneur féodal, les communiers, une fois maîtres du terrain, ne tardèrent pas à prouver au serf qu’ils étaient capables au besoin d’user à son égard d’autant de férocité que les plus farouches barons de l’époque.

Il y avait loin, en effet, du communier triomphant, devenu à son tour une sorte de souverain municipal, possédant la maîtrise et pignon sur rue, il y avait loin de ce communier au serf, au « pauvre homme », qui, ne possédant aucun instrument de travail, demeurait le manœuvre, tout au plus le commensal à merci du « maître », du patron, seul admis dans les corporations de métiers.

Ce serait donc bien à tort, selon nous, qu’on prétendrait assimiler le mouvement communaliste de 1871 aux luttes des communiers, qui durèrent du onzième au quatorzième siècle.

Le peuple, le manant, n’y eut que la part de