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républicains, sont avant tout soucieux de conserver leurs privilèges économiques, et sont enchantés de pouvoir accuser les adversaires de ces privilèges d’être les ennemis de la République et de la Liberté.

De là, pour nous, la nécessité d’indiquer en quoi les socialistes peuvent seuls être considérés comme étant les représentants réels de l’idée révolutionnaire[1].

Tout comme les monarchiens, les républicains autoritaires, partant de cette donnée que la société, supérieure en droit à l’individu, a pour unique mission de régler (il serait plus sincère de dire aliéner) la liberté de chacun au bénéfice de ce qu’ils appellent le « droit social », les républicains, disons-nous, à chaque fois que l’action gouvernementale leur est échue, n’ont eu d’autre souci que de restreindre les libertés individuelles.

« Donner la plus grande force au Pouvoir », telle a été dans le passé, telle est dans le présent leur maxime favorite.

Aussi, l’histoire de notre législation en mains, est-il facile de prouver qu’il n’est pas une oppression, pas une violation des droits imprescriptibles de l’homme, qui ne soient en partie l’œuvre des républicains, depuis bientôt un siècle.

Cependant, malgré toutes les obscurités dont tous les partis politiques se sont plu à l’entourer, l’idée générale de la Révolution, sans laquelle celle-ci n’aurait aucun sens, s’est enfin nettement dégagée.

  1. Il est évident qu’il ne peut s’agir ici des prétendus socialistes parlementaires d’à présent, et dont tout le programme consistait dernièrement (1896) à crier : Vive le Ministère !