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tigue de Vaumorière. Il est visible, par toutes les données qu’il met en œuvre, que l’écrivain a cherché à donner à son ouvrage une allure historique. On lit. encore aujourd’hui ce dernier avec intérêt et agrément. Peut-être ce récit, comme quelques autres de même nature, mériterait-il les honneurs d’une réimpression.

Dans les premiers mois de 1914, un poète délicat, doublé d’un érudit sagace, Louis Lautrey, publiait un drame en vers sous ce titre : Hélène de Tournon[1]. « Ce drame, disait-il, est tiré des Mémoires de la reine Marguerite, femme d’Henri IV. J’ai changé plusieurs noms qui répugnent à la poésie comme Varambon, Balançon, Arscot, et j’ai pris quelques libertés avec l’histoire. Il fallait bien donner un rôle à la reine de Navarre, et décemment ce ne pouvait être qu’un rôle d’amoureuse. Mais je la représente plus aimante qu’aimée que son Ombre, là-bas, dans la forêt de myrtes me le pardonne ! » Cet aimable écrivain, à qui nous devons par ailleurs une édition remarquable du Journal de Voyage de Montaigne en Italie, a été enlevé aux lettres et aux recherches savantes le 31 mars 1915, au Bois-le-Prêtre. Il y tomba comme capitaine d’infanterie, après avoir repris volontairement du service dès le début des hostilités, alors que son âge l’exemptait de toute obligation. Avec le goût éclairé qu’attestent ses divers ouvrages, Louis Lautrey avait parfaitement compris le caractère

    Nouvelle Galante, Mademoiselle de Tournon. À Paris, chez Prault, fils, libraire, Quay de Conty, à la Charité.

  1. Chez Alphonse Lemerre.
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