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Page:Legendre - Albani (Emma Lajeunesse), 1874.djvu/12

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le temps d’avertir quelques-unes de ses petites amies.

— Papa ne revient que demain soir, avait elle dit ; nous pourrons nous amuser toute l’après-midi, et je trouverai bien le moyen ensuite de rattraper le temps perdu.

À midi le papa vint dîner, et, un peu avant une heure, une voiture l’emportait avec sa malle vers la gare de la Pointe Saint-Charles.

— Surtout ne t’amuse pas et travaille ; je saurai bien m’apercevoir, à mon retour, de la manière dont tu auras employé ton temps. Tâche d’être bonne fille ! Telles avaient été ses dernières paroles, au moment de monter en voiture.

Emma avait bon cœur ; les derniers mots de la recommandation l’avaient touchée. Elle se serait probablement mise à son piano ou à sa harpe. Mais, hélas ! les petites amies avaient été averties et il est si difficile de