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Page:Legendre - Albani (Emma Lajeunesse), 1874.djvu/38

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dont le charme, quoique lointain, vit encore tout entier dans son cœur. Le nom qu’elle a pris, d’ailleurs, dit assez quelle touchante mémoire elle garde de cette première période de sa vie d’artiste.

Après un séjour de plusieurs années à Albany, M. Lajeunesse, avec ses économies et celles de sa fille, et à l’aide d’un concert où la population de la ville s’affirma avec une libéralité enthousiaste, se trouva en moyens de passer en Europe.

Emma Lajeunesse avait d’ailleurs rencontré dans madame la baronne de La Fitte une protectrice qui lui fut d’un grand secours dans cette entreprise difficile.

Voilà donc notre jeune musicienne rendue dans cette grande ville de Paris, berceau des arts, terre promise des chanteurs, foyer resplendissant où convergent tous les talents, et d’où repartent les réputations établies, comme