tance, platement et lourdement. Ce n’est pas ainsi qu’un enfant est formé et moulé. Il faut des efforts graduels et réitérés, des assauts intelligents et mesurés. C’est plutôt un acier généreux qui se façonne à l’aide de la flamme et d’une pression savante.
Or, notre jeune virtuose n’était pas une cire molle ; autrement elle ne fût probablement jamais devenue la grande artiste que nous savons.
Vers 1853, M. Lajeunesse vint s’établir à Montréal.
Nous nous rappelons encore la maison qu’il a occupée, sur la rue Saint-Charles Borromée. Il enseignait la musique, réparait et accordait les pianos. On ne devient pas riche, de nos jours, dans l’exercice de cette profession. À cette époque, elle était moins lucrative encore.
Cependant, la petite Emma perdit sa mère, et ce grand malheur vint la frapper à un âge