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Page:Legendre - Albani (Emma Lajeunesse), 1874.djvu/8

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s’agissait de ses études musicales, il était d’une extrême sévérité. La journée de la petite Emma était bien remplie. Elle s’exerçait six heures par jour régulièrement : deux ou trois heures de piano, une heure ou deux de harpe, et une heure de chant matin et soir : tel était le programme dont elle ne s’écartait que très rarement, hors les occasions où sa constitution délicate lui dictait quelques jours d’un repos nécessaire. Son père était alors son unique professeur ; et il est juste de dire qu’il lui a donné une excellente direction.

Tout n’était pas rose, néanmoins, dans l’existence de la jeune musicienne. Le public qui voit paraître un artiste sur la scène ou manœuvrer un régiment sur place, s’imagine volontiers que le jeu entraînant de l’un et les évolutions brillantes de l’autre ont été acquis sans plus de peine et de difficultés qu’il n’en a à les regarder ou à les entendre. Hélas ! s’il