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Page:Legouvé - Dernier travail, derniers souvenirs, 1898.djvu/186

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Chine est ravagé par des bandes de Tartares dont Gengis-Khan est le chef. L’empereur, tremblant pour son fils qui est son unique héritier, le confie à un jeune Mandarin, Zamti, et à sa femme, Idamé. Rien de plus poétique que ce jeune couple. Tous deux généreux ! tous deux purs ! tous deux s’aimant avec passion ! Ils cachent l’héritier impérial dans le palais du Mandarinat, et Idamé élève le fils de l’empereur avec le sien, comme le sien. Tout à coup, cet asile de paix et de bonheur est envahi par un clan de Tartares. Sur l’ordre de Gengis-Khan, ils réclament le fils de l’empereur qui est caché là. Ils le savent ! il le leur faut ! sinon le palais va être mis à feu et à sang. Zamti n’hésite pas... Il livre son fils !

Quel coup de théâtre que cette fin de premier acte ! Quelle saisissante image du dévouement des Orientaux à leur souverain ! Mais Zamti a compté sans la mère. Idamé arrive, éperdu de désespoir et d’indignation. Avoir livré son fils ! L’avoir sacrifié pour sauver l’héritier impérial ! Et que lui importent et l’empire et l’empereur et son héritier ! Elle court se jeter aux pieds de Gengis-Khan pour lui dévoiler la fraude et lui réclamer son enfant.

Qui trouve-t-elle en lui ? Un jeune chef tartare