je désirais. Mais rien de décisif. C’est alors qu’en 1895, trouvant une occasion favorable dans la création du Lycée Lamartine, je formulai et publiai l’ensemble de mes idées dans une lettre adressée à M. Gréard. Voici cette lettre. A Monsieur Gréard, vice-recteur de l’Académie de Paris. J’ai appris avec une vraie joie que le nouveau lycée de jeunes filles, qui s’ouvre à Paris, s’appelle le Lycée Lamartine. Je vois là plus qu’un titre ; j’y vois une promesse, j’oserai presque dire un programme.
Toutes les grandes fondations, placées sous l’invocation d’un mort immortel, ne se contentent pas d’inscrire son nom sur la façade de l’édifice, elles s’inspirent de son esprit, elles font pénétrer son âme dans l’œuvre entière ; ce nom brille au dedans de la maison comme au dehors.
Eh bien ! il m’a semblé qu’une sorte de renouvellement entrait dans l’enseignement des jeunes filles avec le nom de Lamartine. J’ai senti, à ce nom, se préciser, se formuler en moi quelques pensées qui s’agitent dans ma tête depuis longtemps déjà, et je m’aventure à vous