Lève-toi...
On compte, avec cette masure,
Un quart d’arpent, cher affermé,
Par la misère, il est fumé ;
Il est moissonné par l’usure.
On pourrait reprocher aux deux derniers vers d’être un peu trop poétiques, mais ils sont si expressifs que je leur pardonne. Puis le peuple a parfois un tel imprévu d’images !
Il entre ! O ciel ! Que dois-je craindre ?
Tu ne dis mot ! Quelle pâleur !
Hier, tu t’es plaint de ta douleur.
Toi qui souffres tant sans te plaindre !
Lève-toi, Jacques, lève-toi...
Elle appelle en vain ; il rend l’âme.
Pour qui s’épuise à travailler
La mort est un doux oreiller,
Bonnes gens, priez pour sa femme
De tels vers n’ont pas besoin de commentaires.
Quelle concision puissante ! Quelle austère grandeur ! Où trouver une image plus émouvante de cette pauvre race, dont la vie se résume en deux mots : pâtir et patienter.
IV
Après la pitié, la charité. Elle a inspiré des chefs-d’œuvre à nos grands poètes. Qui ne se