Page:Legouvé - Dernier travail, derniers souvenirs, 1898.djvu/29

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fussiez, mademoiselle, à traiter un tel sujet, grâce aux leçons antérieures du maître et à votre propre étude personnelle, il était malaisé de vous reconnaître dans un tel dédale ; de trouver une route dans ce fourmillement d’étoiles. Aussi qu’est-il arrivé ? C’est que vous ne l’avez pas trouvée… Vous vous êtes perdue au milieu de tant de noms et de tant de questions ; vous avez parlé de trop de ville, vous avez abordé trop de sujets !

« Eh bien, moi, si j’avais été à votre place, je me serais rappelé un des principes fondamentaux de l’art d’écrire, et voici la méthode qu’il m’eût suggérée.

« D’abord, j’aurais fait un double choix ; j’aurais pris deux villes en Italie et deux villes en Flandre, pour représenter les autres : par exemples, Venise et Florence pour l’Italie, Gand et Anvers pour la Flandre.

« Cette première sélection faite, j’aurais cherché trois points fondamentaux, caractérisant le mouvement de la civilisation en Italie et en Flandre au XIVe siècle ; supposons : l’industrie ou le commerce, représentant la vie pratique et sociale ; l’art, représentant la vie de l’intelligence et de l’imagination ; le gouvernement, représentant la vie politique.