Renferme un citoyen qui fut toujours utile !
Salut, cendre du pauvre ; accepte tous mes pleurs.
Mais quelle autre pensée éveille mes douleurs ?
Tel est donc de la mort l’inévitable empire !
Vertueux ou méchant, il faut que l’homme expire.
La foule des humains est un faible troupeau
Qu’effroyable pasteur, le Temps mène au tombeau ;
Notre sol n’est formé que de poussière humaine ;
Et lorsque dans les champs l’automne nous promène,
Nos pieds inattentifs foulent à chaque pas
Un informe débris, monument du trépas.
Voilà de quels pensers les cercueils m’environnent ;
Mais, loin que mes esprits à leur aspect s’étonnent,
De l’immortalité je sens mieux le besoin
Quand j’ai pour siège une urne et la mort pour témoin.
Oisifs de nos cités, dont la mollesse extrême
Page:Legouvé - Le Mérite des femmes, 1838.djvu/203
Apparence
Cette page n’a pas encore été corrigée