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Page:Leibniz-en.francais-Gerhardt.Math.1a7.djvu/10

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I.
Leibniz an Galloys.

Paris 2. Novembr. 1675.     

Une indisposition m’a empeché de faire ma cour cette semaine comme je me l’estois proposé. C’est pourquoy je Vous supplie de suppléer par vostre bonté au defaut de ma présence, si l’occasion se présente de parler utilement de l’affaire qui vous est renvoyée, et j’espere que vos faveurs seront bientost suivies d’un Succès favorable.

Je n’ay pas osé écrire à Mons. le Duc de Cheureuse, de peur d’abuser de la grâce qu’il me fait de ne me pas rebuter entièrement, lorsque je viens quelquesfois luy faire la reverence. Mais je sçay que Vos recommandations serviront bien mieux à me conserver l’honneur de la protection que tout ce que je pourvois écrite.

Comme je ne veux pas abuser de vostre temps ; qui est dû au public, et à des personnes pour lesquelles le public s’intéresse ; je ne veux adjouter que le récit d’une petite conqueste que je viens de faire sur l’Hyperbole. Tout le monde sçait : qu’Archimede a donné la dimension de la Courbe du Cercle en supposant la quadrature de la figure. Messieurs Hugens, Wallis, et Heuraets ont fait voir que la Courbe de la Parabole dépend de la Quadrature de l’Hyperbole. Mais personne a donné encor la dimension de la Courbe de l’Hyperbole par la Quadrature de son espace ; non pas même de celle de l’Hyperbole principale, qui a les asymptotes à angle droit, et les costes rectum et transversum égaux, et qui est