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Page:Leibniz-en.francais-Gerhardt.Math.1a7.djvu/22

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Samuelis Puffendorfii
Elementa juris universalis
De oflicio homimis
que vous savez déja.

Son grand ouvrage in 4° de jure naturae et gentium, dont le livre de officio hominis est l’abrégé. Londin. 1672. 4°

Monzambanus, de statu imperii Germanici. Ce livre a esté traduit en François, mais chastré. L’auteur n’est pas nommé dans ce livre, mais tout le monde sçait que en est M. Puffendorf. Et son frere qui a esté resident de Suède en France et ailleurs, ne le desavoue pas.

Dissertatio de Republica irregulari [qui sert d’éclaircissement au Monzambane]. 42°. 1669.

Dissertationes Academicae selectores, Upsaliae, 1677. 8°.

Maintenant il travaille à l'histoire de Suede, depuis le Roy Gustave premier jusqu’à la mort de Charles Gustave.

Quand j’apprendrois quelques autres livres de ces Messieurs, je vous en feray part.

Vous aurés veu Stephanum de Urbibus avec les Commentaires de Thomas Pinedo, Juif Portugais, imprimé depuis peu en Hollande. Je suis bien aise de voir que les Juifs commencent à apprendre les lettres latines et grecques ; cela facilitera sans doute leur conversion.

Un nommé Sandius en Hollande prétend de rétablir l’Arianisme, qui est different du Socianisme comme vous sçavés en ce que Socinus et quelques autres modernes prétendent que Jésus Christ n’a pas este avant sa mere ; au lieu qu’Arius et les autres anciens de cette étoffe l’ont crû au moins primogenitum creaturarum. Vous avés peut estre veu aussi le livre de Caesarinus Furstenerius de Jure Supreinatus (c’est à dire de la souveraineté) Principum Germaniae, ou il prétend d’expliquer comment ils sont souverains non estant ce qu'ils doivent à l’Empereur et à l’Empire. Item le projet qu’on a publié en Hollande des oeuvres de feu M. Saumaise qu’on prétend y faire imprimer.

Il est temps de finir à moins que de commencer une 4me feuille, et de faire un livre au lieu d’une lettre. Je vous supplie d’excuser que je me suis servi d’une autre main, parce que la poste pressoit, et je faisois copier, pendant que je continuois d’écrire. Mais je vous supplie sur tout, de me pardonner cette prolixité inouye. Il me sembloit que je vous parlois en