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courbes, elle seroit fort à estimer. J'entends des portions comprises de droites et d'une seule courbe.

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IX.
Leibniz an de L'Hospital.
(Im Auszuge).
6/16 Aoust      

Je croy que le R. P. Malebranche a raison de dire que nostre ame ne sçauroit avoir d'autre objet immediat externe que Dieu seul. Cependant je ne voudrois pas dire pour cela que nous voyons tout en Dieu. C'est comme si on disoit que les yeux voyent les objets dans les rayons du soleil. Mais comme ce n'est qu'une dispute sur la phrase, on peut permettre à chacun de s'expliquer comme il le trouve le plus à propos.

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X.
De l'Hospital an Leibniz.
A St. André ce cernier novembre 1694      

Je ne viens que de recevoir, Monsieur, la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'ecrire du 16e aoust. La raison de ce retardement est que je suis depuis quelque temps en des terres en Dauphiné eloignées de tout commerce, dont j'ai herité par la mort de Mr. le comte d'Autremonts, oncle de ma femme. Il nous a laissé un bien considerable et fort embarassé ; ce qui m'a jetté dans beaucoup d’affaires qui ne sont gueres conformes à mon humeur, mais auxquelles il faut se donner tout entier pour en pouvoir sortir, et goûter ensuitte Ie repos. C'est ce qui m'a empesché d'entretenir le commerce que vous aviez bien voulu lier avec moi, qui ne pouvoit m'être que tres avantageux. Je n'ai receu aussi depuis fort longtemps qu’une seule lettre de Mr. Hugens qui ne me parle point de ce que vous me mandez.