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Page:Leibniz-en.francais-Gerhardt.Math.1a7.djvu/363

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ctain praeter sophisticam illam, quam mihi affinxit ; at Tu, cui submisi directam et indirectam aliquam, quid moraris veritati testimonium dare ? fac quaeso, ut innocentia mea patescat, utque vindicer ab iniquis istis imputationibus. Nolim tamen ut statim methodos meas edas, antequam frater suas vel ediderit vel (quod aequitas saltem postulat) in Tuas manus etiam deposuerit, simul cum meis edendas, ut Lector de iis inter se collatis facilius judicare queat. Sed id saltem a Te enixe petierim, ut Orbi literato paucissimis licet verbis indicare velis, quantum Tibi (non de solutionibus, de his enim quaestio amplius non est, sed) de methodis ipsis meis constet, an et quando eas a me acceperis, hoc unicum peto : quin imo nec dum judicium Tuum de iis exigo, ne quid scrupuli Tibi faciam : sint sive bonae sive malae (licet illas in Tuis ad me literis jam approbaveris) hoc nondum controvertitur, sed tum demum disputabitur, ubi Fratris meaeque comparuerint ; nunc num meas acceperis et quando. Tuis obsecro verbis convincatur Frater, siquidem meis fidem non habet. Vale iterum et fave.



Beilage.

J’oubliois de vous dire que malgré l’extreme aversion, que j’ay pour tout ce qui s’appelle dispute, m’y voila cependant profondément engagé depuis deux mois que le nommé Mr. Rolle s’avisa de lire dans l’Academie un Ecrit contre le Calcul différentiel. Mr. le Marquis de l’Hospital n’y etoit pas , et comme tout ce que j’y donne, est presque de ce calcul, la voix publique fut, que c’étoit à moy d’y repondre, et il falut y consentir. Pour cela je demanday qu’auparavant il rendist ses difficultés publiques, afin d’avoir aussi le public pour juge : on ne voulut pas non plus me l’accorder (Mr. l’Abbé Bignon n’y étoit pas) ; on me dist même qu’on ne trouverait pas bon qu’il s’en repandist rien dans les journaux : ainsy je vous prie que ceci soit dit entre vous, Mr. Leibniz et moy. Vers le commencement du mois d’Aoust je lus ma réponse à l’Academie, dans laquelle quelques ménagemens, que j’eusse pour Mr. Rolle ; il se trouva cependant un peu maltraité par la nécessité, ou je fus de faire voir, qu’il n’entendoit point du tout le calcul, qu’il attaquoit. Son écrit consistoit 1°. en forcées déclamations sans aucune preuve contre les infiniment