Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 1.djvu/358

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sont que pour ceux qui recoivent ce principe, que la mme quantité de mouvement se conserve toujours dans l’univers. Car, cela suppose, je crois qu’elles sont suffisamment demontres dans le petit traitté, quoique en quelques endroits j'aye peutetre été trop court. Il me semble que, ce principe posé, toutes autres loix qu’on veuille etablir, on tombe necessairement dans quelque contradiction, comme le calcul vous le montrera bientosl, si vous l’eprouvez. Mais, pour ne pas laisser vos remarques sans quelque reponse, je m’arreterai à Celles sur iesquelles il me semble que vous appuyez le plus.

Vous ne trouvez pas juste, Monsieur, que la grandeur de la masse ne regle pas en partie la grandeur du choc. On oseroit presque dire qu’une telle détermination du choc, dites Vous, oü la grandeur de l’un des corps donnés n’entre point du tout dans la valeur du résultat, est impossible. Sur quoi, Monsieur, je vous pric de considerer que les corps ne se poussent dans le choc que parce qu'ils sont impenetrables, et qu’ainsi, quoiqu’une masse grosse comme la terre, heurtant contre un grain de sable, ’agisse contre ce grain selon toute sa force, s’il est arreté sur un corps inbranlable, neanmoins cette grosse masse ne le pousseroit qu’à raison de sa vitesse, si ce grain cdoit sans resistance. Car il est evident qu’elle ne le pousseroit que parcequ’il est impenetrable et qu’elle le toucheroit ; or elle ne le toucheroil plus, dös qu’elle l’auroit poussé selon sa vitesse.

À l’egard de la difficulté que vous tirez de ce qu’une difference infiniment petite dans le donné change tout à fait le résultat, à cause que je dis que si m4, par exemple, choque 4m, chacun doit rejaillir comme il est venu, mais que si m4 prévaut d’une quantité de force infiniment petite, il doit demeurer en repos, et donner à 4m tout son mouvement, ce qui est contraire à votre méthode. Il est clair neanmoins que cela doit être ainsi, en supposant que le mouvement ne se perde point, et que les corps soient infinement durs. Car, cela supposé, un corps ne peut recevoir en même tems deux mouvemens contraires dans ses parties, ce qui arrive aux corps durs à ressort, dont la partie choquée recule dans le même tems que celle qui lui est opposée avance, ainsi que je l’ai expliqué dans les secondes loix, qui sont, à cause de ce fait, bien differentes des promieres. Or, si un Corps ne peut en même tems recevoir deux mouvemens contraires, il est clair que le plus faible . ne peut rien donner de son mouvement au plus fort, et que son action retombe toute sur lui. Je dis toute, car le