Aller au contenu

Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 1.djvu/363

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

15) Les principes de la Logique reelle ou d'une certaine analyse generale independante de l'Algebre, dont je me suis servi icy, pour mettre des regles ou theoremes à l'epreuve a posteriori, sans pourtant recourir aux experiences des sens, nayant gueres esté employés auparavant, je ne m'etonne point que d'excellens hommes, comme Descarles et l'auteur de la Recherche de la verité, n'y ont pas encor pris garde. Si ce celebre auteur leur donnera son approbation, on sera d'autant plus port à les observer doresnavant.

X.

Leibniz an Malebranche.

C'est trop de bonté à la fois, mon Reverend Pere, que cello que vous av6s eue de mcrire, et de me faire avoir en même temps une lettre de M. le Marquis de l’Hospital, qui est sans doute un des plus profonds en Geometrie et en Analyse que je connoisse, et dont j’espere des lumieres, bien loin desprer de luy en pouvoir donner, surtout dans la distraction oü je me trouve maintenant. Je suis trop heureux, si ce que jay donné auires fois, touchant une nouvelle fa9on de calculer, luy a pd servir. Si jay un jour quelque loisir, je proposeray un peu plus clairement, que je nay fait dans les Actes de Leipzig, les regles et l'usage de ce caicul, outre qu1l y a plusieurs errata capables d’obscurcir la chose ; et c'est pour cela que je crois que plusieurs ny ont rien compris.

Quant aux regles du mouvement, nous convenons que la force ne se perd point, mais il s’agit de sçavoir si cette force, qui se conserve, doit estre estime par la quantité du mouvement, comme on le croit vulgairement. M. l'Abbé Catelan n’avoit point compris mon sentiment, ei sMl a esté mon interprete auprès de vous, comme il me sembloit, il ne vous en aura point donné une bonne idée. Supposons que plusieurs corps communiquent seuls ensemble durant quelque temps : mon opinion est qu'ils gardent tousjours la même force en somme, non obstant leur communication, cest-A-dire, selon moy, que si leur force estoit employe (jusqu’ sa consomtion) à 6levr quelque corps pesant, soit qu’on la voulust employer avant ou apres la communic.ilion, roffect seroit tousjours equivalent, et se rduiroit