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536 ïcitmig au ãliicailc.

des Monastiques. Cependant je ne crois pas que son dessein puisse estre de blamer le Pere Mabillon et tant d’autres excellens hommes nourris dans les Monasteres, à qui la religion et les sciences ont tant d’obligation. Il est indubitable que les Monasteres ont esté autresfois comme des Ecoles d’où sont sortis d*excellens Evêques et autres hommes insignes. Celuy de la nouvelle Corbie, qui est proche d’icy, a vû sortir de son sein les Apostres du Nord. Sans les Monasteres, presque tous les Manuscrits des anciens seroient perdus, et les sciences avec eux. Je considere les sciences comme un puissant instrument pour exalter la gloire de Dieu. Cependant je reconnois qu’il y a bien de la difference entre ceux qu’on appelle Moines aujourdhuy et entre les solitaires ou Anachoretes, qui font profession de renoncer à tout ce qui n’est pas absolument necessaire, ou par penitence comme ce Dom Muce ou par une force d’esprit extraordinaire. Il est bon qu’il 3* ait toute sorte d’estats dans l’Église ; cette varieté est belle et utile. Il est bon que Mons. l’Abbe de la Trappe nous ressuscite les grands exemples des solitaires dont il semble qu’on commençoit à manquer ; mais il ne seroit nullement bon que tous les autres qu’on appelle Moines, leur ressemblassent. Mais c’est aussi ce qu’on n’a pas sujet de craindre, non plus que le trop grand nombre de moines sçavans. Le vulgaire de ces Messieurs n’est que trop porté à la faineantise. Ainsi j’estime que Mons. l’Abbé de la Trappe et le R. P. Dom Mabillon ont raison tous deux de les exhorter tant à la solide dévotion qu*à la véritable science. Aussi semblet-il que la science fournit des alimens solides à la devotion, ` sans laquelle les méditatifs sont sujets in tomber dans des visions et à prendre des fausses idées. Quand les solitaires manqueroient de science et de lumières, Pexemple de M. l’Abbe de la Trappe fait voir qu’il est bon que leur directeur en aye.

— Je vous supplie, Monsieur, de témoigner à M. l’Abbé Baudrand combien je m’estime honoré de son souvenir. Les Églises Cathedrales de la llaute Saxe, qui subsistent encor en quelque façon, sont Mersebourg, Naumbourg et Meissen dont les Evêques estoient suffragains de l’Archevêque de Magdebourg. Dans la Basse Saxe, outre Magdebourg, il y a des sulfragains de Mayence, comme Hildesheim et llalberstat et de plus Breme (Archeveche autresfois) avec ses sulfragains qui sont Verde et Lubec. Le premier est dans le cercle de Westphalie, le second dans celuy de la Basse Saxe. De tous ceux que je viens de nommer, il n’y a que les chanoines de D