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Ycibnig an Sllicaiîe. 559

préface qu’il en faisoit mention à la prière de M. Rabener, comme si cela ne luy estoit dû ; ce qui estant desobligeant, j’ay eu soin de faire rendre justice au mérite de M. Rabener dans les Actes des Sçavants de Leipsig. M. Rabener a eu les gemmes par leg du Duc de Croy et Arschot qui estoit gouverneur de Pomeranie. Je ne comprends pas pourquoy les sçavans sont si portés à se faire de ces petites malices ; ils ne devroient avoir que des pensées grandes et.généreuses et dignes de l’honneur des lettres. Je ne sçay, Monsieur, si Paris n’aura pas bientost l’honneur dé vous revoir ; ce seroit pour le bien de la république des lettres, où, sans parler de vos propres productions, vous faites si bien la charge de grand insti«gateur à l’égard des autres. Vous sçavez que c’est une charge dans quelques pays.

Je crois encor de vous avoir prié dans ma précédente de faire mes recommandations à Monsieur l’Evêque d’Avranches, et de le prier de se faire informer si on ne trouve pas dans l’archive de l’égIise de Coutance quelque chose qui serve à connoistre le détail de la négociation d’un Evéque de Coutance qui fut un des ambassadeurs du concile de Bale aux Bobémiens. J’y avois adjouté que, lorsqu’un jour il feroit réimprimer la Censure de la philosophie Cartésienne, je pourrois fournir quelques nouvelles notices. Pavois presque oublié les vers d’un de mes amis sur Pelevation du Cardinal Noris, que je vous envoyois en même temps. Je répéte tout cela, afin d’apprendre si vouz aviez receu ma lettre, comme j’espere. On a imprimé en Hollande des lettres de feu Monsieur Gudius ; mais on n’a pas choisi les meilleures, et je voudrois qu’on eût commencé par quelque chose de plus digne de cet homme excellent. Mons. Thomas Smith, Anglois, un des plus sçavans et connu par ses Miscellanea et par ce qu’il a donné de l’estat de l’église grecque, vient de publier Catalogum celebris bibliothecae Cottonianae, dont il m’a envoyé un exemplaire. Il dit des fort bonnes choses sur la vie du fondateur qui estoit un Peireskius d’Angleterre, par les secours qu’il donnoit aux sçavans. On ne voit presque plus des gens de cette espèce. Je voudrois avoir connaissance à Paris de quelque sçavant d’une curiosité bien étendue, qui voulût me donner part des nouveautés littéraires, et je tàcherois de luy, rendre la pareille, et si sa bonté pouvoit aller jusqu’à me faire envoyer des livres, je le rembourserois ponctuellement et