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Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 2.djvu/595

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582 Sleitmig an ïfiicailc.

feu Monsieur Lantin méditoit ; eust este achevée ; et il seroit bon au moins de pouvoir obtenir l’oeeonomie de son projet, mais il seroit encor mieux si on pouvoit obtenir ses recueils et ses reflexions sur cette matière. Je Pa) souvent fait sommer autres lois par leu Mons. l’Abbe Foucher, connue je faisois aussi la guerre il feu Mons. J›ustel de ce qu’il laissoit mourir son beau dessein des commodités de la vie. S’il est à désirer que des exeellens hommes prennent soin de conserver leur pensées, il seroit encor plus à souhaiter que le public y prist part pour faciliter leur desseins ; mais id populus eu rat scilicet. Il est vray que lorsque des grands Princes et leur Ministres tournent leur pensées encor du eosté des sciences, comme on fait en France, on fait réussir quantité de belles choses, qui sans cela auroient este perdues pour le genre humain. Mais on ne sçauroit empêcher qu’il n’echappe tousjours quelque chose, d*autant que le public n’en est pas tousjours assez informe.

Entre nous, je vous laisse juger, Monsieur, si ce que je viens de vous écrire ne pourroit estre envoyé à M. l’Abhe Bourdelot, pour estre comnmnique il M. le président Cousin. Mais il seroit bon que cela ne se fist que comme de vous. Il suffiroit de ne mettre mon nom que par des initiales, comme par exemple : Extrait d’une lettre de M. D. L. À Monsieur l’Abbé Nicaise, touchant l’amour désintéressé et les fondemelns de la justice. Si M. Bayle est reconcilie avec M. Jurieu, j’en suis bien aise : il pourra travailler desormais avec plus de liberté aux choses utiles. J’ay envoyé la lettre du B. P. Bonjour à Mons. Ludolli, mais je la trouve trop courte. Il pourroit bien luy écrire doresnavant en françois et plus amplement ; des sçavans hommes ne se doivent point écrire des lettres vuides. Je voudrois qu’il se fut explique un peu sur les difficultés que M. Ludolfi trouve dans son sjsteme, et qu’il luy cust fait quelque détail de son dessein pour mieux profiter de son jugement ; car quelque habile homme que soit le P. Bonjour, ~il est jeune, et cela veut dire que le jugement d’un excellent homme avance en âge luy sera tousjours utile. A quelle langue croit il que l’ancien Égyptien se rapporte le plus ? ` Mons. l’Evêque de Salisbury m’a fait tenir enfin le livre traduit de l’Espagnol par un Theologien de son diocèse. Ce sont des lettres que le Fiscal Vargas (depuis Ambassadeur «le Philipp ll at Rome) et quelques Theologiens Espagnols ont écrites de Trente, où le Concile et les Legats du pape ne sont pas fort avantageusement représentes. Cette version est