Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 2.djvu/603

La bibliothèque libre.
Cette page n’est pas destinée à être corrigée.

590 iïcibuig au ållicaifc.

qu’il vous avoit écrite, comme aussi celle de Mons. l’Abbe de la Charmoye. Les Genealogies des Maisons souveraines au moins sont presqu’aussi importantes dans l’histoire que la chronologie, parce qu’elles font connoistre les changemens des Estats, qui ont passé d’une famille a l’autro, et fondent souvent les droits et les prétentious des princes, au lieu que la chronologie portee à la précision (l’histoire Sainte mise à part) ne sert guères qu’à verifier les dates des titres. Cependant j’a) bien travaillé aussi sur celle du neuvieme et dixieme siècle, l’histoire de Bronsvic m`) ayant oblige, et je conviens en certaines choses avec ce que le P. Pagi a observe. La réponse du P. Bonjour ft Mons. Ludolfi m’a paru si seche et vuide de realités que je ne vois pas qu’il ait fourni à M. Ludolfi aucun sujet d’y repliquer. Ce n’est pas au moins ma coutume d’écrire de telles lettres, et je ne perds pas volontiers l’occasion d’apprendre quelque chose. Si le P. Bonjour pouvoit soutenir le calcul vulgaire contre les 70, ce seroit- aux depens de la religion, car j’ay t.ousjours jugé que Mons. l’Al)be de la Charmoje avoit raison de croire que la chronologie des Chinois (pour ne rien dire d’autres argumens) nous oblige a reculer l’ant.iquité des temps. Feu Mons. d’lrois, Theologien de M. le Cardinal d*Estrées, qui a fait un livre pour la Sainte Écriture, me disoit à Rome que si par malheur ou par bonheur il se trouvoit un jour, par des Histoires verifiees de quelque peuple, que le monde est plus ancien que les 70 mêmes ne semblent le dire, on pourroit pourtant tousjours soutenir la vérité de la Religion, parce qu’il n’est point dit que ceux que Moise nomme ayent este engendrés les uns des autres innnediatement. Mais je n’apprehende point que nous soyons réduits à une si facheuse excuse, et les 70 peuvent suffire. Si le Cardinal Noris gode il papato, io godo il cardinalato, et m’imagine d’estre aussi heureux que qui que ce soit.le n’ay point eu des nouvelles de M. Morel depuis son usage des bains, mais j’en demandera) et pour vous et pour moy. Mons. l’Archevêque de Cambray s’est mieux tire d’atl’aire qu’il n’y estoit entre. Il en est sorti en habile homme, et il y estoit entre sans penser assez aux suites qu’elle pouvoit avoir. Dieu soit loué au moins que les journaux parlent enfin d’autre chose !

Sçavoir si on reprendra maintenant in Rome le procès intenté par les Prelats de France contre le livre du Cardinal Sfondrati. Est il vray que le procès s’est réveille entre les.lesuites et. les autres Missionnaires de la