Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 4.djvu/479

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qui agit, doit pâtir quelque réaction, et par conséquent qu’un corps en repos ne doit être emporté par un autre en mouvement sans changer quelque chose de la direction et de la vitesse de l’agent. Je demeure d’accord que naturellement tout corps est étendu, et qu’il n’y a point d’étendue sans corps ; il ne faut pas néanmoins confondre les notions du lieu, de l’espace ou de l’étendue toute pure avec la notion de la substance, qui outre l’étendue renferme aussi la résistance, c’est-à-dire l’action et passion. Cette considération me paraît importante non seulement pour connaître la nature de la substance étendue, mais aussi pour ne pas mépriser dans la Physique les Principes supérieurs et immatériels, au préjudice de la piété. Car quoique je sois persuadé que tout se fait mécaniquement dans la nature corporelle, je ne laisse pas de croire aussi, que les Principes mêmes de la Mécanique, c’est-à-dire les premières lois du mouvement, ont une origine plus sublime que celle que les pures Mathématiques peuvent fournir. Et je m’imagine que si cela était plus connu, ou mieux considéré, bien des personnes de piété n’auraient pas si mauvaise opinion de la Philosophie corpusculaire, et les Philosophes modernes joindraient mieux la connaissance de la nature avec celle de son Auteur. Je ne m’étends pas sur d’autres raisons touchant la nature du corps, car cela me mènerait trop loin.

Extrait d’une lettre de M. D. L. pour soutenir ce qu’il y a de luy dans le Journal des Sçavans du 18 Juin 1691.

Pour prouver que la nature du corps ne consiste pas dans l’étendue, je m’estois servi d’un argument expliqué dans le Journal des Sçavans du 18 Juin 4691, dont le fondement est, qu’on ne sçaurait rendre raison par la seule étendue de l’inertie naturelle des corps, c’est à dire de ce qui fait que la imatiere resisle au Dwuveineni, ou bien de oe qui Tait qu’un corps qui se meut deja, ne S(,’auroit empörter avec aoy i aulie qui repuse, sans en eslre relarde. C»r l’^lendue en eile m^me esUnI iodiBerenle au mouvemenl et an repos, rien ne devroit eaiftecWr les Jeui corps d’aller de compagnie, avee loute la vislesse du prenuer, qu’il lacke d’iiiiprimer au second. A cela on re))ond dans le Journal du 16. JutUel (te la ni^me ann^e (comme je n’ay appris que depuis peu) qii’effecltvemeul le [<<ii’ps rioit eslre i ii d i ffe re ii I au uiouveuietil el