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Remarque de l’Auteur du Système de Pllarinoniei préétablie sur un endroit des Mémoires' de Trevoux du Mars 1 704.

Le R. P. Tournemine a parlé de moy si obligeamment dans une de ses Conjectures dont les Mémoires de Trevoux nous ont fait part, et qui sont ordinairement ingénieuses, que j’aurois tort de me plaindre qu’il m’attribue une objection contre les Cartesiens dont je ne me souviens pas, et qu’on peut visiblement retorquer contre -moy. Cependant je déclare, que si je Pay jamais faite, j’y renonce dès à présent, et j’aurois donné plustost cette déclaration, si je n’avois remarqué bien tard cet endroit des Mémoires.

Il faut avouer que j’aurois eu grand tort d’objecter aux Cartesiens, que l’accord que Dieu entretient immediatement, selon. eux, entre l’Ame et le Corps, ne fait pas une véritable Union, puisqu’asseurement mon Harmonie préétablie ne sauroit en faire d’avantage. Mon dessein a `esté d’expliquer naturellement ce qu’ils expliquent par des perpetuels miracles : et je n’ay tache de rendre raison que des Phenomenes, c’est à dire du rapport dont on s’apperçoit entre l’Ame et le Corps.

Mais comme l’Union Metaphysique qu’on y adjoute, n’est pas un Phenomene, et comme on n’en a pas même donné une Notion intelligihle, je n’ay pas pris sur moy d’en chercher la raison. Cependant je ne nie pas, qu’il y ait quelque ehose de cette nature : et il en seroit à peu près comme de la présence, dont jusqu’icy on n’a pas expliqué non plus la notion, lorsqu’on l’a appliquée aux choses incorporelles, et qu’on l’a distinguée des rapports harmoniques qui l’accompagnent, et qui sont aussi des phenomenes propres à marquer l’endroit de la chose incorporelle.

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