Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 6.djvu/639

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Il est vray que cela ne se pourroit point, si la matière n’estoit actuellement sous divisée à l’infini. Mais il est impossible que cela ne soit ainsi. On trouve aôpmota wroîvta dans l’Univers, comme selon Ilippocrate dans le corps humain. J’ay nié que les bestes soyent capables de réflexions, l’auteur dit qu’elles montrent par leur actions qu’elles le sont. Il en devoit apporter des preuves. Ona distingué jusqu’ici entre les perceptions qu’on leur accorde, et entre les actes réflexifs, qu’on ne leur accorde point.

J’avoue que mon sentiment, suivant lequel la matière ne saurait passer pour une véritable substance, surprendre certains esprits qui pensent superficiellement, portés à croire que la matière est la seule substance de l’uni vers : mais mon hypothèse n’en est pas moins véritable. De dire que les Ames sont des points intelligens, ce n’est point une expression assés exacte. Si je les appelle des centres ou des concentrations des choses externes, je parle par analogie. Les points, à parler exactement, sont des extrémités de l’étendue, et nullement les parties constitutives des choses ; la Geometrie le montre assés.

L’auteur de l’objection, disant que les corps particuliers n’ont rien de reel, mais par une raison différente de la mienne, va plus loin que moy, contre la realité des corps. Mais la continuation qui met tous jours quelque chose entre deux, n’en empêche point la distinction. Quand il y a un troupeau de brebis, une brebis est distincte de l’autre, et il y a entre deux autre chose que des brebis. Il dit de ne pouvoir point comprendre comment un point indivisible peut avoir une tendence composée. Cependant cela se trouve tous jours dans la Mechanique, car les corps ayant souvent des tendances composées, leur points ou extrémités, qui vont comme les corps, en auront aussi. Mais la tendence dont je parle est d’une autre nature ; elle est interne dans l’ame, qui n’est

pas un point. C’est le progrès d’une pensée a une autre, et puisque les

pensées (quoyque dans une ame non composée de parties) représentent des choses composées de parties, ce n’est que dans un tel sens que ces perceptions sont appelées composées, aussi bien que leur tendances ou appetits, c’est à dire il y a là dedans une multitude de modifications et de rapports tout à la fois. Il semble que l’auteur de l’objection nie l’immeterialite de l’ame, lorsqu’il dit : selon moy la pensée se fait par un être composé. Si je voulois refuter cela, ÿirois trop loin ; ainsi je me

contentera) à présent d’avoir pour mov tous ceux qui croyent Panne im- 40‘