Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 7.djvu/405

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principe des existences, qui est celuy du hesoin d’une raison süffi- sante ; au Heu que la necessit^ ahsolue et metaphysique dcpend de Tautre grand principe de nos raisonnemens, qui est celuy des essences, c’est ä dire celuy de ridenttl^ ou de la contradiction : car ce qui est absolument necessaire, est seul possible entre les partis, et son contraire implique con- tradiction.

 . J’ay fait voir aussi , que notro volonte ne suit pas tousjours pre- 

cisement Fentendement practique, parce qu’ello peut avoir ou trouver des raisons pour suspendre sa resolution jusqu’ä une discussion ulterieure.

, M’imputer aprös ccla une neccssite absolue, sans avoir rien ä dire contre des considerations quo je viens d’apporter, et qui vont jusqu’au fond des cboses, peutetrc au delä de ce qui se voit ailleurs ; ce sera une obstination deraisonnable.

13. Pour ce qui est de la Fatalite, qu’on m^impute aussi, c’est encore une Equivoque. 11 y a fatum Mahometanum, fatuin Stoicum^ fa- tum Christianum. Le destin c^ la Turque veut que les effects arri- veroient quand on en eviteroit la cause, comme s’il y avoit une necessit^ absolue. Le destin Stoicien veut qu*on seil tranquillc : parce qu*il faut avoir patience par force, puisqu^on ne sauroit rcgimber contre la suite des choses. Mais on convient quil y a fatum Christianum, une destin^e certaine de toutes choses, reglee par la prescience et par la providence de Dieu. Fatum est derive de fari, c’est ä dire, prononcer, decerner ; et dans le bon sens, il signific le decret de la providence. Et ceux qui s^y soumettent par la connoissance des perfections divines, dont Tamour de Dieu est une suite (puisqu’il consiste dans le plaisir que donne cette connoissance) ne prennent pas seulenient patience comme les philosophes payens, mais ils sont möme contents de ce que Dieu ordonne, sachans (]uMI fait tout pour le mieux, et non seuleinent pour le plus grand bien en ge- neral, mais encore pour le plus grand bien particulier de ceux qui Tatment.

14. J’ay et^ obligö de m’etendre, pour detruire une bonne fois les imputcUions mal fondöes, comme j’espere de pouvoir faire par ces expli- cations dans Fesprit des personnes equitables. Maintenant je viendray ä une objection qu^on mo fait icy contre la comparaison des poids d^unc balance avec les motifs de la volonte. On objecto que la balance est pure- ment passive et poussee par les poids, au Heu que les agens intelligens et dou^s de volonte sont actifs. A cela je reponds, que le principe du