Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 7.djvu/418

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404 Stibni}’ ffinFIM €diRibcn.

changemenl du toul. Le oonlraire est fondä sur la supposition d’un espace reel absolu, que j’ay refut6 demonstrativement par le principe du besoin d’une raison suffisanle des choses.

S3. Je ne trouve rien dans la deßnilion buitieme des principes Hatbe- matiques de la Natura, ny daus le Schöbe de cette dcGnition, qui prouve ou puisso prouver la realil^ de l’espace en soy. Cependant j’accorde qu’il y a de la differeDce entrc un mouvement absolu veritable d’un corps, et un simple cbangement relatif de la Situation par rapport ä un autre corps. Car lorsque la cause ioimediate du changemenl est dans le corps, il est veritablement en mouvement ; et alors la Situation des autres par rapport h luy, sera chan^^^e par consequence, quoyque la cause de ce changement ne soit point en eux. II est vray qu’ä parier exactcmenl, il n’y a poinl de corps qui soit parfaitemenl et entierement en repos ; inais c’est de quoy on fait abatraction, en considerant la chose mathematiqucment. Ainsi je n’ay rien Iaiss6 sans reponse, de tout ce qu’ou u allegu6 pour la realit^ absolue de l’espace. Et j’ay demonstr^ la faussel6 de cette realit^ par un principe fundamental des plus raisonnables et des plus ^pruuv^s, contre lequel on ne sauroit trouver aucune exceptton ny instance. Au reste, od peut juger par toul ce que je viens de dtre, que je ne dois poinl admettre un univers mobile, ny aucune place hors de l’univers materiel.

Snr 14.

5i. Je ne connois aucune objection h laquelle je ne croye d’avoir repondu suffisamment. Et quant ä cette objection, que l’Espace et le Temps sont des quantit^, ou pluslost des cboses dou^es de quantil6, et que la Situation et l’ordre ne le sont point, je reponds que l’ordre a aussi sa quantil^ ; il y a ce qui precede et ce qui suil, il y a distance ou intcr- valle. Les choses Relatives ont leur quantit^, aussi bicn que les Absolues : pnr exemple, les Raisons ou proporlions dans les Hathematiques ont leur quantit^, et se mesurent par les Logarilhmes ; et cependant ce sont des Relations. Ainsi quoyque le Temps et l’Espace consislent en rapporu, ils ne laissent pas d’avoir leur quantit^.

Snr 15.

&5. Pour ce qui est de la Question, si Dien a pA creer le Monde pluslost, il faut se bien entendre. Gomme j’ay dämontr^ que le temps sans les choses n’est autre chose qu’une simple possibilit6 ideale, il est