Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 7.djvu/423

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2eibni)* fünftel @4reiben. 409

75. Cependant ceux qui ont admis roternit^ du monde, ou du moins [comme ont fait des Theologiens celebres] la possibilii^ de reternitö du monde, n’ont point ni6 pour cela sa depeudance de Dieu, comme on le leur impuie icy sana fondement.

8ar 22 et 23.

76. On m^objeete encore icy sans fondement, que selon moy tout ce que Dieu peut faire, doit Hre fait necessairement. Comme si Ton ignoroit que j’ay refutö cela solidement dans la Theodic^C ; et que j’ay renvers6 Topinion de ceux qui soutiennent qu’il n’y a rien de possible, que ce qui arrive effectivement, comme ont fait deja quelques anciens Philosophes, et ontre autres Diodore chez Ciceron. On confond la necessitö morale, qui vient du choix du meilleur, avec la necessit^ absolue ; on confond la vo- lonte avec la puissance de Dieu. 11 peut produire tout possible, ou ce qui n^implique point de contradiction ; mais il veut produire le meilleur entre les possibles. Voyös ce que j’ay dit cy dessus num. 9 et num. 74.

77. Dieu n’est donc point un agent necessaire en produisant les crea- tures, puisqu’il agit par choix. Cependant ce qu’on adjoute icy, est mal fond^, qu’un agent necessaire ne seroit point un agent. On prononce sou- vent hardiment et sans fondement, en avan^ant contre moy des theses qu’on ne sauroit prouver.

Sur 24— 28,

78. On s’excuse de n’avoir dit que TEspace est le Sensorium de Dieu, mais seulement comme son Sensorium. 11 semble que Tun est aussi peu convenable et aussi peu intelligible que Tautre.

Snr 29.

79. L’Espace n’est pas la place de toutes choses, car il n’est pas la place de Dieu ; autrement voilä une chose cocternelle ä Dieu, et indepen- dante de luy, et m^me de laquelle il d^pondroit s’il a besoin de place.

80. Je ne voy pas aussi comment on puisse dire, que TEspace est la place des idöes, car les id^es sont dans Tentendement.

81. 11 est fort Strange aussi de dire que TÄme de THomme est Tarne des images. Les Images qui sont dans Pentendement , sont dans l’esprit ; mais s’il ^toit Tame des images, elles seroient hors de luy. Que si Ton entend des images corporelles, comment veut on que nostre Esprit en seit