Page:Leibniz - Nouveaux Essais sur l’entendement humain, 1921.djvu/432

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§ 1. Philalèthe. Avant que de parler distinctement de la foi, nous traiterons de la raison. Elle signifie quelquefois des principes clairs et véritables, quelquefois des conclusions déduites de ces principes, et quelquefois la cause, et particulièrement la cause finale. Ici on la considère comme une faculté par où l’on suppose que l’homme est distingué de la béte, et en quoi il est évident qu’il la surpasse de beaucoup. § 2. Nous en avons besoin, tant pour étendre notre connaissance que pour régler notre opinion, et elle constitue, à le bien prendre, deux facultés, qui sont la sagacité, pour trouver les idées moyennes, et la faculté de tirer des conclusions ou d’inférer §.3. Et nous pouvons considérer dans la raison ces quatre degrés : 1" découvrir des preuves, 2° les ranger dans un ordre qui en fasse voir la connexion ; 3° s’apercevoir de la connexion dans chaque partie de la déduction ; 4° en tirer la